La veine caricaturiste des Coen (Cohen?) peut parfois fatiguer, ou en tout cas faire naître un soupçon (la caricature porte-t-elle ou non?), car ici, certaines figures et le milieu dépeint en général sont peu accessibles (en tout cas dans ma mémoire culturelle). Mais le film fonctionne, en particulier parce qu'il est extrêmement bien rythmé par des séquences répétitives type "running gag" – répétitions par touches, ce qui, au contraire de "The Wrestler", dynamise le film au lieu de le plomber. Et puis, comme souvent, les personnages sont à moitié tarés, avec des séquences et des dialogues bien torchés. |
Effectivement, il y a de la bonne répétition comique, souvent articulée à l'idée de mécanisme social d'opression (qu'elle soit fielleuse, colérique, violente, soft, etc.) et cela marche plutôt bien. On se croirait à mi-chemin entre Sam Mendes (pour les affres de la masculinité en mid-life crisis) et Todd Solondz (pour les successions de malheurs et une forme de structure chorale), s'il n'y avait pas l'ancrage judaïque qui apporte une vraie singularité au film. |
Tout à fait d'accord avec vos commentaires, mais c'est finalement beaucoup de savoir-faire et de talents mis au service d'un discours d'un conformisme accablant, soit la version judaïque de "Falling Down" où la nature (la tornade, mais aussi la maladie) finit par triompher. |
Un film qui tue le seul personnage drôle après deux scènes. |