Film: Un conte de Noël

Frederico () a dit:
C'est à la fois très impressionnant - je serai tenté de dire "baroque" - et complétement le foutoir à tous les étages. Moi, ce globiboulga je l'ai trouvé assez goûtu.


Charles-Antoine () a dit:
Jouissif!

Après "Roi et Reine", ce pourrait être "Reine et Bouffon", UNE des bonnes idées du film étant d'articuler une grande partie des enjeux autour du comportement face à la difficulté du deuil (que seul Abel parvient d'emblée à formuler).

Autrement, d'un côté la Reine, Élisabeth l'aînée et donc 1ere, en proie à la mélancolie, prisonnière de l'incorporation, incapable d'une introjection qui lui permette de symboliser la perte. Et de l'autre côté du spectre, Henri (en rit), le Bouffon réfugié dans le cynisme, qui se moque de tout et qui, par nature, est insupportable à la Reine, puisque son principe fondateur est celui de la mise à nu et du renversement des hiérarchies sociales/familiales (conçu pour sauver son frère, il ne peut sauver que sa mère).


Laurent () a dit:
Affectations psychologiques très anecdotiques,

performances le plus souvent approximatives,

probablement volontairement: foutoir énonciatif, anti-sublime et refus du lyrisme par le heurt et la discontinuité… mais ce que j'ai trouvé alors cela déplaisant, cette volonté déceptive de ne jamais vouloir élaborer quelque chose au-delà de la petite esquisse, les petits gestes, les petits rythmes vite oubliés, les petits jeux de contraste entre ambiance…

explicitation des références mythologiques et culturelles d'une insistance et d'une lourdeur phénoménales…

bref, tout cela est terriblement éparpillé au plan formel, redondant au plan sémantique, dénué de toute ampleur au plan structurel…

n'émergent en fin de compte - de cette œuvre brouillonne qui se dissimule dans le brouillard d'un pseudo-mystère, qui ne pointe rien d'intéressant ni dans la famille, ni dans l'amour perdu (deux topiques si péniblement cousues) - que seuls un joli jeu entre jazz et flashes verbaux sur un dialogue de Melvil Poupaud, devant une vitre, à un arrêt de gare; quelques belles attitudes de Chiara Mastroianni et, évidemment, deux ou trois prestations brillantes d'Amalric, les rares moments du film où le texte comme le comédien ne paraissent ni précieux, ni surfaits, ni grotesques… donc 5-10' sur 150'…

en outre, je n'ai ressenti aucune humanité, aucune émotion…

je ne comprends vraiment pas votre passion pour un objet aussi répulsif…






Vincent (pas vu) a dit:
... vu qu'il vient de sortir en DVD, je ne désespère pas de pouvoir participer au débat qui enflamme cette page Grottino 2008!...