Dans ce véritable film fauché d'une étonnante radicalité, Kobayashi montre à coups de subtils variations dans une routine mécanique les états-d'âmes et les tentatives de rapprochement entre un homme et une femme. Quand je dis radical et fauché, je pèse mes mots: 2 interviews face caméra sont suivies de plus d'une heure et demi de repas, d'ablutions, de travail en fonderie et en cuisine sans la moindre réplique. Chaque micro changement prend alors l'apparence d'un séisme. D'abord on est surpris, ensuite on se demande si Kobayashi ne se fout pas un peu de notre gueule et pour finir, grâce notamment à la géniale conclusion, on ce dit que c'est assez épatant. NB: Le titre japonais, Ai no Yokan, signifie quelque chose comme Pressentiment d'amour. |
Je repense régulièrement à ce film, du coup je le boost à 4 étoiles. |