Un peu longuet sur la fin, lors de la confrontation finale entre le héros et le "chef du train". Mais certaines séquences sont passablement bien troussées (notamment un affrontement dans un wagon qui tourne en boucherie alternativement pour un camp et pour l'autre). J'ai aimé également le fait que ce huis clos se déroule dans un long tube, espace particulier qui impose dès lors certains cadrages, certains mouvements.
L'univers et le ton rappellent beaucoup les bd de SF à la française - Bilal, Druillet... -, un mélange de sérieux idéologique caricatural et d'humour incongru. Le discours paraît à la fois daté et contemporain – pensez à tous ces économistes qui nous menacent du pire si on cesse de nourrir la Machine. Une fin à la fois pessimiste, et drôle par son caractère incongru. Très peu de psychologie, et des motivations qui ne sont livrées que dans le dernier quart du film. Bref, dans le domaine, c'est nettement plus convaincant que bien des trucs vus récemment. |