2,5. Fascinant dans l'alternance proposée entre suite de scènes lentes, quasi muettes, presque contemplatives, où l'ambiance prime - une atmosphère laissant percer la violence sociale faite aux hommes, dans les rapports de force instaurés par l'argent -, et de brusques montées de violence physique et sanglante, elle, marquant la rébellion d'un personnage contre le mépris qu'il subit au quotidien (violence retournée aussi contre soi, dans un cas). Seule une figure paraît échapper à cet étau, car elle a choisi de se servir là où l'argent se trouve... Le problème pour moi est que cette structure se répète durant les 4 mini récits qui composent le film, ce qui m'a au final un peu fatigué. |
Je ne trouve pas très productif la façon dont les récits s'entrecroisent mais par contre j'aime beaucoup l'omniprésence des animaux: cheval, bovins, serpents, volaille, poissons, singe (et même tigre d'une certaine façon) dont la situation et les trajectoires renvoient à celles des humains. Il parraît même que certains animaux se suicident. |
J'émettais l'idée que cet entrecroisement des récits, assez peu productif en effet, cherchait peut-être à montrer l'aspect épidémique de cette violence, mais sans doute qu'il faudrait plutôt parler ici de violence systémique. Dans cette logique j'aime beaucoup la succéssion de ces récits à la structure pas si similaire que ça, au dela d'un horizon de violence attendu, qui montre bien comment cette violence s'applique à différents niveaux de la société et dans des situations différentes. Manque sans doute un petit je-ne-sais-quoi pour en faire un grand film. |