On se souvient que Sayazamurai (Scabbard Samurai) de Hitoshi Matsumoto était mon film de l'année 2012. Depuis j'ai pu voir Dainihonjin (Big Man Japan) documenteur doux-amère sur le dernier des Big Man (un gars qui peut devenir gigantesque pour combattre des monstres, combats qui font l'objet d'un show télé) et son premier film, Symbol, une pantalonnade métaphorique qui explore le potentiel comique d'une situation abstraite (un homme enfermé dans une pièce peut peser sur des boutons qui font apparaître des objets - un même bouton donne toujours le même objet, mais on ne sais pas à l'avance ce qu'on va avoir). R100 continue de démontrer l'inventivité de Matsumoto. Le pitch: un chef de rayon dans un super marché élève seul son fils et déprime, sa femme étant dans le comma. Pour retrouver du plaisir dans la vie, il passe un contrat avec un club de dominatrices qui durant un an vont surgir dans sa vie et la pimenter. Ce pitch au potentiel hilarant n'est finalement pas tellement utilisé dans l'idée du surgissement de l'incongru dans le drame. Rapidement (un peu trop), Matsumoto explore d'autres pistes comiques, dans la nature des dominations, dans la réaction des observateurs aux dominations, puis change pratiquement complètement de registre. Soyons clair: il y a peut-être 10 moments absolument hilarant dans le film, dont des séquences méta où on voit des producteurs dépités assister à la projection du pre-montage du film et poser des questions aux assistants du réalisateur (un centenaire dans la fiction, d'où le tire R100 pour Roujin 100 - Vieillard 100), mais le dernier tiers devient trop n'importe quoi et sur l'ensemble il n'y a pas un taux de gags / minute aussi satisfaisant que dans un Saya Zamurai (qui en plus et au bénéfice d'un meilleur récit). A suivre... |