) a dit:| Je surnote un poil mais ce film est d'abord d'une élégante étrangeté puis d'une force thématique surprenante. Dans un contexte de grève générale et d'occupation des universités en Uruguay, un leader estudiantin de la capitale part dans sa ville natale pour l'enterrement de son père. Il participera au mouvement sur place (il trouve les étudiants du cru désorganisé et sans idéologie, ils le trouve casse-couilles et bourgeois) puis se retrouvera dans la peau du patron en héritant de la ferme de son père et en menant les vaches à l'abattoir. C'est cette deuxième partie qui mêle inversement des rôles et analogie (les vaches comme le peuple) qui me fait aller à trois. Le film à aussi une autre bizarrerie: le personnage principal (et, a priori, l'acteur) souffre de troubles moteurs et de l'élocution (mais pas intellectuels), ce qui n'est à aucun moment évoqué ou problématisé dans la fiction. Du coup ça devient une sorte d'artifice qui ajoute à sa dimension d'outsider. Traduction du titre: La place du fils. |