Film: The Sisters Brothers

Jean-Luc () a dit:
2,5 Le film contient quelques bonnes scènes, notamment autour du personnage de chimiste joué par Riz Ahmed, et j'aime assez que le film progresse vers moins de violence. Mais ce n'est pas follement original non plus. A noter que c'est une étrange co-prod européenne, où apparaissent les noms de Mungiu et des frères Dardenne, tournée entre la Roumanie et Almeria (coucou à Sergio Leone).


Vincent () a dit:
2.5 aussi.

J'ai le sentiment que le problème du film tient dans ce qu'indique Jean-Luc, en un sens. C'est un western où les personnages (certains résolument, d'autres poussés par les circonstances) doivent trouver le moyen de sortir de l'univers du western. L'idée est intéressante, voire stimulante, mais l'équilibre est alors instable, et le film, à mon avis, arrive au bout de son parcours, mais sans convaincre.

En gros, il faut se soustraire à la loi des pères – biologiques ou symboliques (le Commodore) – qui est une loi de la violence et de la cupidité, pour embrasser enfin une part de sensibilité "féminine" tournée vers la paix, l'entraide et le respect mutuel. Bref, réaliser le programme impliqué par l'oxymore "Sisters Brothers". Ça donne lieu à des séquences poignantes, et à d'autres moments plats comme une mouche à genou.


Laurent () a dit:
3.5
Après une ou deux séquences, j’ai bien failli me tirer. Nous étions bien dans la Tarantinade tant redoutée. Et j’ai bien fait de m’accrocher.

Peu à peu le film quitte ce terrain pour dérouler un rythme étrange, entre décalage irrationnel et grâce mélancolique, scandé par l’envoûtante musique minimaliste de Desplat (l’un de ses meilleurs scores). En y repensant, le film est tourmenté par la question de la masculinité, et d’une manière très singulière, loin des lieux communs et stéréotypes habituels (qu’ils soient « réacs » ou « progressistes »)


Robert () a dit:
3.5 aussi
il faut en effet passer au delà du titre et du début pour toucher à la beauté du film, porté par des personnages très bien écrits, notamment ce chimiste-philosophe, et ce magnifique score de Desplat. Si seulement le film avait pu donner une chance à cette société idéale qu'il appelait de ces voeux...douce-amertume d'un monde qui change