Vu en festival, sort en octobre au Bellevaux. On sait qu'on a du cinéma iranien une vision tronquée, vu que leur cinéma populaire ne nous parvient pas. On lorgne un peu sur ce pan invisible avec Khook, qui, semble-t-il, a été un gros succès en salle et est un étrange mélange de comédie et de thriller dans le milieu du cinéma: un tueur s'en prend aux réalisateurs fameux du pays, mais du coup le personnage principal s'inquiète: pourquoi le tueur ne s'en prend-il pas à lui? C'est très vexant! Outre l'originalité et la drôlerie du film, ce qui est frappant c'est son contenu. Il est question d'adultère et de réalisateurs sur liste noire et il y a même un passage où après une fête les personnages sont bourrés ou pétés (la liberté de ton et de sujet ne va pas jusqu'à les montrer boire ou fumer des pétards). Très très étonnant. Difficile de placer ce film dans le contexte plus large des comédies iraniennes, vu qu'à part celles de Panahi, je ne me souviens pas en avoir vu. Il faut aussi dire que ce Khok, n'est pas signé d'un inconnu, mais de Mani Haghighi dont un autre film de genre hybride, A Dragon Arrives!, était arrivé jusqu'à nous (mais je crois que, piteusement, aucun grottinien ne l'a vu). |