En vrac: - De jolis effets de tissu qui bien que digitaux font penser aux grandes heures du cinéma de Honk-Kong. - Idée étrange d'avoir un cast à 95% japonais qui joue dans un anglais que fort peu maîtrisent. Quand en plus le seul anglophone c'est Keanu Reeves... Je me demande si ils ont aussi tourné une version en japonais? - Intéressant parti-pris de créer de toute pièce un médiéval-fantastique japonais qui ne renvoie pas aux canons locaux. Vêtements, coiffures, armures, bestiaires fantastique, etc sont librement revisités. Succès inégal, mais tentative louable. - Le coeur véritable de l'histoire des 47 ronins, c'est la façon dont ils se sont fondus dans la population et que leur leader s'est laissé ridiculiser et humilier pour faire croire qu'il ne fomentait pas de vengeance. Cet aspect est presque totalement absent du film. - Selon certaines façons de calculer, ça serait le film qui à perdu le plus d'argent de tous les temps. Juste devant Mars Needs Moms (long métrage en image de synthèse que personne n'a vu). |
- Je rajoute un élément au crédit du film: si l'histoire des 47 ronin est dans l'imaginaire collectif japonais le récit type du respect du bushido, certains exégètes ne sont pas d'accord. Leur argument, c'est qu'en attendant le meilleur moment pour frapper, les ronin ont prit le risque que leur cible meurt avant que leur vengeance ne puisse être accomplie (transformant donc la déshonorante façade en réalité pour l'histoire) seulement pour augmenter leurs chances de succès, ce qui est un risque inacceptable pour un bénéfice dont le bushido n'a cure: l'important n'étant pas le succès mais la loyauté et l'honneur. Mieux valait donc mourir dans une tentative immédiate de vengeance échouée que prendre le risque d'humilier le clan. Cette critique est présente par la bande dans cette version du récit, le leader des ronin doutant de son choix et regrettant de ne pas s'être venger immédiatement. |