Film: La cordillera de los sueños

Frederico () a dit:
Le nouveau de film-essai en marabout-de-ficelle de Patricio Guzmán. Après le désert de l'Atacama (Nostalgia de la luz) et la mer (El botón de nácar), l'axe central est cette fois la cordière des Andes.

Si on doit comparer cette Cordillère des songes aux opus précédents on dira que Le film est plus personnel que les précédents (vivant en exile depuis le coup d'état, Guzmán revient sur certains lieux de son enfance et évoque certains éléments biographiques) sans pour autant que l'émotion surgisse et que, malheureusement, il ne trouve pas dans sa matière la richesse des thèmes et des associations entre eux qui faisant la force exceptionnelle de Nostalgie de la lumière (et, un peu moins déjà, du Bouton de nacre).

C'est un peu frustrant, car quand certains thèmes arrivent, comme la privatisation du territoire où l'exploitation des mines de cuivre, on se dit "Ça y est ! C'est parti !", mais en fait non : le film ne creuse pas plus loin. Dommage, car formellement ça démarre sur les chapeaux de roues avec des fondus-enchaînés entre images aériennes de Santiago, puis de plans de la ville, puis de roches dont les anfractuosité semblent être autant de rues délimitant des pâtés de maisons... Il y a quelques autres moments de la même trempe et quelques associations / mises en parallèles qui sont productives (manifestations et leur répression sous la dictature et aujourd'hui), mais dans l’ensemble on reste sur sa faim.