Le dernier Mia Hansen Love donne l’occasion de revoir l’omniprésente Vicky Krieps dans un cadre qui prend par moments des airs de pastiche des « nouveaux cinémas« d’antan, surtout Antonioni. Affres de la création, méta, la visite comme forme narrative, etc., tout cela est très maîtrisé et souvent drôle (l’étudiant en cinéma que l’on retrouve aussi bien dans le récit cadre pour une séquence en montage alterné entre deux promenades simultanées dans l’île (l’une institutionnelle subie par le mari - réalisateur à succès incarné par un Tim Roth vieux loubard louvoyant, l’autre plus « authentique » vécue par la femme et son guide improvisé - l’une des meilleures séquences), que dans le récit enchâssé que narre l’héroïne, ainsi que dans un troisième temps qui surgit à la fin du film). Belle utilisation de la chanson « Winner takes it all » pour une scène de disco avec Mia W. Bonheur aussi, et privilège de pouvoir découvrir ce film dans la splendide salle de Pully! |