Adapté d'un roman. Un pre-ado fait un saut dans la campagne pour collecter des insectes là où il avait l'habitude d'en collecter avec son père. Un orage, une mauvaise chute et le voilà envoyé 40 ans dans le passé pour vivre le dernier été d'un village que la construction d'un barrage voue à la disparition. Les beaux décors peints sont au rendez-vous, mais le film opte pour une assez forte stylisation des personnages, réduits parfois à des esquisses colorées. Ce n'est pas toujours très réussi, mais ça donne une grande liberté graphique, ainsi des ombres ou des éblouissements peuvent soudain être fait au fusain ou la craie, et une séquence de fuite (qui fait un peu penser à celle de la princesse Kaguya en moins puissant tout de même) est tout d'un coup fait au porte plume en rotoscoping! Le film surprend aussi sur l'histoire qu'il choisi de raconter. Les oppositions ville/campagne et présent/'70s sont pratiquement inexistantes et c'est à peine si, en filigrane, on imagine que l'enfant marche dans les pas de son père. Dans ce qui devient la chronique légère de vacances d'été passées à la campagne, flottent tout de même les spectres du père mort, de la fin annoncée du village et du destin d'une fillette qui, comme le héros, ne fait que passer dans cette parenthèse enchantée. Le fleuret est peut être un peu trop moucheté et, inversement, ce qui semble au départ faire office d'épilogue assez original devient un grand final un peu trop grandiose. |