Road-movie dramédique de Panah Panahi (fils de Jafar). C'est pas un prête nom, c'est vraiment un film du fils ! Un couple, leur deux fils et leur chien voyagent vers la frontière de l'Iran où des passeurs doivent faire sortir leur aîné du pays. Le père a la jambe dans le plâtre, le chien est malade, la mère est triste et parano, l'aîné a peur et le cadet est une pile d'énergie qui n'est pas du tout au courant de ce qui se trame. Panah utilise avec brio ce mélange pour osciller entre rires et larmes. Comme souvent dans ces films iraniens, la réalisation est une joie de tous les instants, avec des jeux entre avant et arrière plans, des séquences en plans large, de longue prises qui permettent à des événements naturelles de s'y produire comme par magie (brume qui se lève, vols d'étourneaux). Dès le premier plan du film on comprend qu'il va y avoir du Cinéma : un jeu avec la musique qui s'avère être diégétique suivit d'un pano depuis l'intérieure d'une voiture qui suit un personnage qui s'en approche puis tourne autours. Ça fait plaisir ! |
J'ai aussi aimé ce film entre comédie et chronique plus amère d'un déracinement. Je peux prêter le blëuray aux intéressés. |
Un petit ventre mou dans le dernier tiers, trouvé-je. Mais l'ultime séquence conclut le film avec cette tendresse traversée par l'absurde qui marque le ton très original de ce récit. |