) a dit:| Très dur à noter. Il y a des faiblesses, mais on passe quand même très près d'un film extraordinaire. Envoyée enfant au couvent, une jeune femme retourne dans sa famille qui a besoin de bras pour les travaux de la ferme à cause de la mort de la file ainée. J'ai de la peine a dater les événements, peut-être fin XIXème début XXème? Mais, en pratique, cette communauté rurales d'alpage est hors du temps, dans une vie rythmée par les saisons et l'église. Le silence entoure le destin de la sœur morte, mais quelques lézardes dans ce mur puis la découverte d'un journal lancent le sujet du film: la libération sexuelle comme expérience mystique. Une épiphanie pour l'ainée puis la cadette, mais une hérésie pour la communauté. Entre la langue littéraire du journal, une esthétique qui flirt avec le récent A Hidden Life de Malick et des passages de fièvre onirique, on n'est pas loin du 4 étoiles, mais il y a des choix visuels qui me laissent dubitatifs (des passages prennent un style vidéo, peut-être pour signaler l'accès à une certaine modernité? Mais c'est surtout moche), il y a quelque chose d'un peu caricatural dans la peinture de la société et, par extension, on peine à s'identifier à qui que ce soit, toutes et tous semblant dans le faux pour différentes raisons. PS: Le prénom de l'actrice principale est Lilith. Ça tombe bien! |
) a dit:| Autre 1er film de fiction d'une cinéaste romande sur la découverte de cahiers, dans ce cas ceux de l'arrière grand-mère de la réalisatrice datant des années 1900. Forme souvent très aboutie et envoutante, notamment dans la magnifique scène des masques. Beau quartet formé par l'héroïne et ces garçons sauvages - qui m'ont un peu fait penser à ceux du film de Mandico - en quête de liberté des corps, qui dépasse la seule question de la sexualité féminine. Et belle utilisation de la chanson de Fontaine/Areski qui clos le film et fait le lien avec la modernité de ces préoccupations en passant par les années 70. Ps: pas courant de voir le film d'une homonyme qui se passe dans le coin du Valais où nous avons nos quartiers... |