Film: The Fault in Our Stars

Charles-Antoine () a dit:
Sous ses airs de romance dramatique très cul cul, ce film cultive un discours assez répugnant sur le caractère mortifère/mutilant de la sexualité féminine. C'est assez simple, il n'y a pas un personnage masculin qui sorte indemne de sa promiscuité physique avec les femmes.

Une étoile pour le savoir-faire et l'actrice.


Frederico () a dit:
Tu pousses quand même le bullshitomètre à 11 car les deux personnages masculins que tu évoques sont, dans le récit, cuits avant de passer à la marmite.

Je pense qu'on peut plutôt attaquer le film sur le fait qu'il se pose explicitement comme un récit 'réaliste', débarrassé des oripeaux de la fiction romantique, mais qu'il offre une version extraordinairement édulcorée de son sujet.

Il faudrait tenter de comparer le film à Restless, mais c'est surtout à The Spectacular Now que j'ai pensé à cause du personnage masculin. Dans The Spectacular Now, le personnage masculin est 'le mec super cool' au point que s'en est horripilant et qu'il en devient antipathique, mais on découvre au fil du récit que c'est une posture qui masque une faille. Ici, même symptôme, au point où on attend avec un certain effroi le moment où il va se révéler être un salaud absolu qui écume les groupes de soutien pour draguer (Wedding Crashers meets Docteur Popaul), mais non: il est vraiment super cool et unidimensionnel.

Je ne sais pas trop quoi penser de la séquence dans la maison d'Anne Frank. C'est à la fois complètement glauque et vachement bien.


Charles-Antoine () a dit:
Hello Fred, ce n'est pas le fait d'être malade qui est intéressant dans ce cas (a priori, ils sont tous cuits), mais la corrélation des symptômes aux rapports physiques. Le jeune héros ne peut révéler la résurgence de sa maladie qu'après avoir eu un rapport sexuel avec sa partenaire.


Frederico () a dit:
Oui la révélation à l'héroïne à lieu après, mais la résurgence et son symptôme, apparaissent avant. Ce qui est la conséquence de leur rapport c'est qu'il ne veut plus lui cacher la vérité. Il y a une mise à nu et une fusion littérale qui est suivit du pendant symbolique.

Après, effectivement, dans la mécanique du récit on veut des hauts et des bas, donc la mauvaise nouvelle tombe après une nuit d'amour, after sunshine comes the rain, mais il n y a pas du tout de causalité, même implicite, entre sexe et rechute. C'est être un peu injuste d'aller chercher un bon vieux Sin Factor des familles là-dedans, d'autant plus que le film est remarquablement peu bigot alors même que le sujet s'y prête et que c'est un produit américain de culture de masse!