Plutôt 2 et demi. Je surnote toutefois parce que, malgré les failles que l'on retrouve dans la majorité des films de Dupieux (scénario qui tient sur une ligne, décalage absurde amusant par moments mais pas toujours, manque de rythme...), il y a ici une tentative très intéressante de mettre en place une réflexion à propos du rire et ses rapports avec une volonté de pouvoir... pourquoi et de quoi rit-on? dans quelle condition le rire émerge-t-il? qui a le droit de faire rire? est-on sincère ou est-on contraint à rire d'une façon ou d'une autre? devient-on libre ou aliéné par le rire?... Ça n'est pas totalement abouti, mais ça a le mérite de faire penser. |
Entame pour une fois prenante (continuité temporelle avec une représentation théâtrale prise en otage par l'un des spectateurs qui n'apprécie pas la mise en scène). Puis, comme toujours avec ce réalisateur, le film ne parvient pas à développer dans un sens productif une base originale et assez marrante. Si j'ai moins détesté que d'habitude, c'est notamment en raison des performances actoriales, surtout Raphaël Quenard – qui est une sacrée révélation, il faudrait voir Chien de la casse, paraît-il très bon – mais aussi Blanche Gardin, évidemment, et un Pio Marmaï assez hilarant en acteur imbu de lui-même et relevant constamment sa mèche de cheveux. |