Cette relecture de la légende d'Hercule n'est pas si mal! On pense un peu à Jessie James dans l'idée d'un personnage dont la moitié du travail est abattue grâce au fait que la pop culture s'est emparée de sa légende, légende qu'il a su savamment orchestrer. N'y avait-il pas aussi un truc du genre de le Beowulf de Zemekis avec la pièce de théâtre à sa gloire, etc? Le thème de la manipulation des apparences surgit à plusieurs autres endroits du récit de façon assez surprenante il faut bien en convenir.
Après, il y a quand même des ratages. A commencer par Hercule lui-même dont le costume et la coupe de cheveux parviennent à donner au gigantesque et fort charismatique Dwayne Johnson des allures de petit bossu un peu ridicule. Un tour de force! Le scénario fait également des contorsions particulièrement absurdes pour résoudre en Thrace un (spécial dédicace à Laurent et Dante Lam) trauma athénien. Les effets spéciaux sont bien cheapos, la 3D bien superflue et si insérer Hercule dans un groupe est une idée marrante, la durée d'un film permet difficilement d'en faire plus que des vignettes (ils sont 6 pour 98 minutes, chez Kurosawa c'est 7 pour 207 minutes!). |