Film: Lupin III: Daisuke Jigen's Gravestone

Frederico () a dit:
Anime vu en 2023.

Je continue de creuser le sillon des films basé sur Lupin the 3rd. Une digression d'abord: depuis le téléfilm Lupin III vs Detective Conan de 2009, j'ai vu le non-grottinable Lupin III: Dead or Alive de 1996. De loin le meilleur de ces rattrapages jusqu'ici. On pourrait penser que c'est grâce au fait que le créateur du manga, dont le nom de plume est Monkey Punch, s'est retrouvé avec la casquette de réalisateur, mais c'est en fait malgré cela! En effet, Monkey Punch n'avait aucune envie de devenir réalisateur et a fini par accepter à contrecœur car les producteurs tenaient à ce qu'il tente l'aventure et n'avaient pas de plan B! L'expérience a été traumatisante et Monkey Punch a juré qu'on ne l'y reprendrait plus (promesse tenue).

L'objet qui nous intéresse n'a rien à voir vu qu'il s'agit d'un "film" de 2014. Je mets ici film entre guillemet car le truc dure 50 minutes tout mouillé et est en deux parties. C'est un peu étrange car c'est vraiment comme deux épisode de série télé mis bout à bout, mais la première diffusion a pourtant été en salle avant une édition DVD. C'est un spin-off de la série de 2012 "The Woman Called Fujiko Mine", centrée sur le personnage de la voleuse dont Lupin est amoureux. Si la série est à la frontière de l'expérimental et fleur bon le cinéma japonais des années 60 et 70 (pour le meilleur et aussi pour le pire quand on glisse dans des délires oniriquo-psychédéliques), ce film est beaucoup plus tenu et conventionnel. Deux qualificatifs qui pourtant ne sont pas les premiers qui viennent à l'esprit quand on voit que le réalisateur est Takeshi "Redline" Koike.

Une des idée de la série et qui est prolongée ici est que le gang de Lupin n'est pas encore formé. Le tireur d'élite Daisuke Jigen, n'est qu'une connaissance, pas encore le frère d'arme indéfectible du matériel original. Les deux se retrouvent ici à faire la paire pour contrecarrer les plans d'un tueur à gage qui a Daisuke Jigen pour cible et libérer Fujiko Mine des griffes d'une société secrète.

Course-poursuites, fusillades, bagarres et duels sont au programme, le tout sur un bon rythme et avec un joli niveau de production et des animations soignées, marque de fabrique de Koike qui a longtemps été un animateur. Sans grand génie, mais plaisant.

Une inquiètude: le film se clôt sur l'apparition d'un big bad qui tire les ficelle et on reconnait Mamo, l'antagoniste du premier film de la franchise (Le secret de Mamo - 1978). Autant dire que ça rappelle de mauvais souvenirs tant ce film de 78 est un nanar décousu.