Crossing dans son titre original. Large co-production pour ce film écrit et réalisé par un réalisateur suédois d'origine géorgienne. Une institutrice à la retraite part pour Istamboul de son Batumi natal (dans le Sud de la Géorgie) avec un jeune bras-cassé local. Leur mission: retrouver Tekla, la nièce de l'institutrice. Problème: la nièce est une femme trans répudiée par sa famille, poussée dans la précarité et la prostitution et l'étrange duo n'a comme piste qu'une adresse dans la mégapole turque. Le film est un peu gentillet dans sa représentation de la marge stambouliote, mais j'ai apprécié le récit croisé qui se déploie (en arrivant à Istamboul d'autre personnages entre dans la danse: une avocate trans qui fait de l'assistance légale aux défavorisés dans une ONG et un jeune mendiant), la facture régulièrement élégante (quelques très beaux plans-séquences et travellings) et le poignant grand-écart qui fait office de conclusion à ce récit dont le type (la recherche d'un proche disparu) est ontologiquement casse-gueule à conclure. |