Film: Paperboy

Laurent () a dit:
Je surnote, monte de trois crans (de beurk à une étoile) pour la performance globale des acteurs. Je vois votre sourire : non, pas seulement pour Nicole, même si l'Australienne n'a pas hésité à adopter un bronzage et un maquillage d'une vulgarité insensée qui sert véritablement la composition de son personnage, employée de salon de beauté quadra qui ne rechigne jamais à baisser sa culotte et qui revendique une passion morbide et incontrôlable pour la chiourme la plus abominable!).
Les comédiens font en effet tout ce qu'ils peuvent pour s'en sortir.

Tout le projet repose sur une seule et même idée : chacun est un pervers sexuel déviant. Ce qui est difficile à nier, mais ne dépasse pas ici la recherche constante de la petite idée crado. Du coup, le film accumule les vignettes sordides à valeur d'attraction qu'on pourra par la suite retenir en autant de moments Youtube. La palme à Nicole qui – désespérée dans sa quête du second Oscar – n'est plus à ça près et s'est vue offrir non seulement la grande scène de masturbation en public, mais surtout la plus stupide du film, celle qui articule le scatologique au pseudo-médical.

J'ai évoqué dans une autre chronique ici même la stylistique d'outre-tombe du film. Visiblement tourné à plusieurs caméras, puis monté dans un style rupture à deux balles avec zique groovy qui (au mieux) évoque le style pisseux (on y revient!) des affectations pubo (pubiano?)-clipesques eighties.