Le nouveau Donzelli après le surestimé mais bien enlevé La Guerre est déclarée; et le surestimé mais franchement sympa La Reine des pommes. Elle confirme, avec ce nouvel opus, le fait qu'elle est surestimée. Comme une grande partie du film se déroule à Garnier et a été réellement tournée sur place, on peut donc y apprécier les salles de répétition, les bureaux, les couloirs, les escaliers, bref toute la dimension labyrinthique de l'Opéra. Mais tout cela ne sert qu'à camper le personnage de prof de danse snob et intransigeante incarnée par Valérie Lemercier. Le film repose sur une idée burlesque géniale : un inexplicable synchronisme gestuel qui s'engage inopinément entre Lemercier et Elkaïm. Du coup ils deviennent inséparables sans le désirer du moins explicitement. Donzelli s'est réservé le rôle de la sœur du jeune homme et avec lequel, en bonne prolo de quasi-province (au-delà de la grande ceinture des boulevards), veut préparer un concours de danse (qu'on ne verra d'ailleurs jamais). Comme toujours avec Donzelli, ça ne décolle jamais vraiment, la bonne idée est touchante, il y a quelques passages assez bien rythmés au plan des performances corporelles jouant sur le synchronisme, mais malgré cela, on se demande souvent à quoi tout cela rime et pourquoi cette fille reçoit-elle autant de crédit, pourquoi elle plus qu'une autre? Si jamais elle est l'actrice du prochain film de Lionel qui raconte les tribulations d'une équipe de losers de la radio romande lors de la révolution portugaise du milieu des seventies… |