Difficile de mettre moins de trois étoiles, dans la mesure où Tarantino affiche toujours autant cette ambition de produire un cinéma de classe supérieure. J'ai été moins emballé néanmoins que par "Django" ou "Inglorious Basterds", quand bien même ce film-là cherche lui aussi à traiter mine de rien de l'Histoire (ici, à nouveau le racisme et l'unification des Etats, alors que la guerre de Sécession a pris fin il n'y a pas si longtemps). Beaucoup plus de Grand-Guignol ici (ça on connaît), mais nettement moins d'émotion ou d'épaisseur. Peut-être est-ce la référence explicite à Sergio Leone (via notamment la musique de Morricone) qui pose problème. Tarantino ne parvient pas à la même ampleur lyrique que Leone... Il paraît même un peu coincé par le choix du huis clos (ou des huis clos en série, puisque deux "chapitres" du récit se déroulent en diligence) – espace dont on dirait qu'il ne sait pas toujours trop quoi faire en termes de cadrages... (Pas toujours, hein, on s'entend... car un bon nombre d'options font mouche tout de même.) Très bon point en revanche, comme souvent chez Tarantino: le cast, impeccable (même Tim Roth, c'est dire...). |
En effet, difficile de mettre moins tant tout cela est bien foutu et toujours, par certains aspects, jouissif. En fait, ça donne envie d'aller en salle et de surtout ne pas voir ça sur un écran plus petit (c'est du 2:76!), dans une autre ambiance que celle d'une séance qui affiche complet, un samedi soir, le week-end de sortie... Après, je dois dire que je me passerais bien à ce stade de tout le dispositif référentiel tarantinien: ce n'est pas que cela ôte du plaisir au visionnement du film, mais c'est complètement inutile. A-t-il vraiment besoin de faire le "petit malin" avec sa voix-over à quelques reprises? Ou de citer X films? Franchement, ce type est un scénariste tellement doué que je serais curieux de voir quelque chose de plus premier degré de sa part. Mais je sens que, après 20 ans de cinéma réflexif et nostalgique, 2016 pourrait être l'année de l'amorce du virage, l'année de l'overdose. Visez un peu le line-up le moins enthousiasmant de l'histoire hollywoodienne, j'hésite à rendre tout de suite ma carte: Independance Day 2, X-Men 6, The Huntsman 2, Zoolander 2, Neighbors 2, Captain America 3, Finding Nemo 2 (excuse-moi Dory), Star Trek 3, Bridget Jones 3, Jason Bourne 5, Batman vs Superman (2), Jack Reacher 2, sans parler du très laid Warcraft, du spin-off de Harry Potter ou des reboots de Tarzan et Gosthbusters… Il y aura peut-être des bons films, mais ce ne sera pas par audace… Enfin, pour revenir au Tarantino, bonne chance à celui qui, comme le réalisateur lui-même, s'essaie à contester la misogynie de ce Hateful Eight. C'est simplement son film au discours le plus dé-gueu-lasse de ce point de vue-là. |
Blablablablablazzzzzzzzzzzzzzzzbangbangbangzzzzzzzzzzblablalablazzzzzzzzzzzz. Je peine à comprendre votre enthousiasme tellement j'ai dû me mettre des gifles pour rester éveillé et pour supporter ces monceaux de paroles et de violence débile. Ma remarque va faire SVC, mais je peux vous citer des dizaines de westerns qui traitent de de l'après guerre de sécession avec autrement plus de profondeur ou de fulgurance! |
Je pourrais peut-être bricoler une étoile avec le cast et quelques passages, mais c'est tellement noyé dans un océan d'ennui et une logorrhée lourdingue que je ne peux pas dépasser bof. C'est quand même un court-métrage de trois heures... |