Vu au FIFF. Je suis dans une position un peu particulière pour apprécier ce film, vu que j'ai lu une bonne partie de la série de manga dont il est l'adaptation (publié en français depuis début 2012). Du coup, le choc d'un sujet complètement absurde (un architecte romain spécialisé en thermes voyage accidentellement dans le japon contemporain et s'inspire de l'art du bain local pour régénérer la pratique romaine en la matière) et d'un style de comédie particulièrement loufoque (straight guy in crazy world, a part que le monde n'est pas si crazy, c'est juste que le héros est tellement carré et rigide et prend tout avec une tel intensité dramatique que le contraste demeure hilarant) ne sont plus là. L’adaptation condense et adapte le récit original avec clairvoyance et rajoute des touches absurdes qui restent bien dans le ton (séquences de voyage dans le temps avec chanteur d'opéra, romains joués à 90% par des acteurs aussi japonais, effets spéciaux au cheap assumé), mais, contrairement à bien des comédies absurdistes américaines, il n'y a jamais de deuxième degré avec l'intrigue, ce qui rend les personnages très humains et permet à l'émotion de poindre ici et là malgré un cadre farfelu. |