) a dit:| Une minuscule étoile pour les trois idées et quelques plans qui m'ont plus, mais autrement, qu'est-ce que c'est moisi! A éviter de toute urgence. |
) a dit:| Il y en a qui font Kafka dans leur culotte, mais pour Refn je ne sais pas quoi dire qui ne serait pas miEUX DIT Par Henri Jeanson (j'ai sué!). Donc oui c'est cruellement raté quand on pense à quel point ça aurait pu être ultime, mais je laisse deux étoiles pour l'audace de faire un film comme ça et le fait de tenir de bout en bout - et avec une bonne dose de brio - le projet esthétique. La musique électro-grandiloquente de Cliff Martinez ne gâche rien, pas plus que les morceaux de... luk thung je crois (c'est un style musical donc, pas le nom d'un compositeur). |
) a dit:| Un 3, juste histoire de contrebalancer le 1 de Charles-Antoine. L'influence de Lynch est incontestable. J'ai beaucoup pensé à Godard également (période "Pierrot le fou"), pour ce caractère flottant des personnages, qui paraissent être plus des forces (ou des inerties) agissant selon des logiques préconscientes, que de véritables caractères. Il y a quelque chose de fascinant dans ces plans entre abstraction colorée sublime et kitsch ridicule. J'aime aussi ce sentiment de rêve éveillé perpétuel, une sorte de plongée dans l'esprit du personnage principal, qui se voit à double souvent. En revanche, cette énième variation sur Jocaste (plus que Œdipe, à mon avis...), sur le père absent qui (il me semble) se trouve néanmoins réintégré par la figure du flic vengeur mystique... bah... c'est moisi, oui. Avec le côté brechtien de ce film qui ne cesse de mettre à distance les personnages et le spectateur de toute forme d'affect concret, il est difficile d'entrer dans quoi que ce soit, de toute façon. Me manque cruellement le lyrisme de "Drive". |