Vu dans un état de fatigue avancé mais je trouve le film vraiment empâté sous ses couches de peinture à la truelle Certains pourront penser que l'utilisation de l'allemand va dans le sens d'une distanciation déjà à l'oeuvre dans le traitement de l'image, mais je trouve pour ma part que cela sonne assez mal et rajoute encore de la lourdeur au film Qu'il semble loin le temps où je ressortais fasciné de la projection de Mère et Fils... |
Je mets une très généreuse étoile car le film à quand même l'avantage d'avoir une narration intelligible (ce qui n'est pas toujours gagné avec Sokurov)qui est même assez élégante dans sa structure et qui par-ci par-là offre des répliques savoureuses. Le problème c'est que l'euro-pudding, l'anamorphose et l’absence de son directe transforment le tout en une pâte molle et indigeste qui tient plus de l'interminable cauchemar enfiévré que du film assez brillant qui était niché dans le scénario. Pour rire, ce machin gagne le Lion d'Or à Venise en 2011, sachant que dans la compétition il y avait entre autres: Wuthering Heights, A Dangerous Method, Shame, le Himizu de Shion Sono, qui est le meilleur film que j'ai vu en 2012 (et mieux que tout ce que j'ai vu en 2013), ou encore People Mountain People Sea, film hallucinant auquel je repense régulièrement. |