Film: Beyond the candelabra

Vincent () a dit:
2.5. Le dernier Soderbergh, sur une tranche de la vie du kitchissime Liberace – et de son mignon pendant quelques années, Scott Thorson.

Le film vaut surtout pour la performance de Michael Douglas et de Matt Damon (surtout Douglas). Il y a pas mal de moments drôles, en raison du caractère hors norme, presque burlesque de Liberace. En revanche, ça manque singulièrement de rythme, c'est absolument plat en termes de cinématique, et, surtout, l'intention du film n'est pas du tout claire.

On oscille en effet perpétuellement entre comédie caricaturale (d'ailleurs, on se demande ce que vient foutre Dan Aykroyd là-dedans... il n'apporte pas grand-chose), comédie dramatique (surtout la trajectoire de Thorson, dont la vie finalement est foutue en l'air par le rêve clinquant dans lequel il est aspiré et qui n'est pas le sien), biopic explicatif (Liberace ne cesse de "se" raconter, et on ne sait pas si c'est censé caractériser le personnage (qui se gargarise de sa personne), ou si c'est une enfilade (hé hé) de séquences didactiques-biographiques), tableau d'une époque (être gay à la fin des seventies, début des eighties, avec la réprobation sociale, et le sida qui débarque et atteint Liberace), satire (bof) du monde du spectacle (pour des scènes, notamment, assez drôles autour de la chirurgie esthétique), etc.

C'est comme si Soderbergh n'avait pas réussi à s'approprier vraiment un sujet, à modeler un matériau selon une visée définie...