Vu dans des conditions idoines à LA (3D Dolby Atmos) Bouche ouverte, tremblant et au bord des larmes pendant presque tout le film qui nous met dans un état de grande intensité sensorielle et émotionnelle Un film existentiel et universel sur la question du lien Difficile de se relever à la fin de la projection et puis il y a Sandra Bullock (si l'on m'avait dit que j'écrirais un jour cela...) |
J'espérais qu'ils le passent au musée suisse des transports, mais non ils se contentent de passer sur le plus grand écran de suisse le tout venant des films pour enfant en 3D... Il y a un IMAX en construction dans un des multiplex de Genève, mais sinon... où voir ce film dans les meilleures conditions possible? |
En fait Cuaron lui-même disait qu'il n'est pas idéal de voir le film en Imax vu les limitations sonore et visuelle de ces salles à l'ère de la projection numérique (6.0, souvent projection 2K en Europe). De plus le film est en 2.35 et n'utilise de toute façon pas la verticalité de l'écran 1.37 de l'Imax. Il vaut donc mieux voir le film sur un écran large normal. Au niveau sonore Gravity a été spécialement re-mixé par Cuaron en Atmos, qui pour le profane est un système de spacialisation horizontal et vertical utilisant jusqu'à 64 canaux différents (notamment au plafond), ce qui prend tout son sens dans un film où les repères spaciaux sont bouleversés. Regardez cette très intéressante vidéo dans laquelle Cuaron explique à quel point l'aspect sonore du film est aussi, voire plus, important que le visuel (Attention on voit quelques séquences du fim dans celle-ci donc il vaut mieux la regarder après avoir vu le film !): L'expérience est très immersive et physiquement impressionnante. Pour les Français Cuaron recommendait d'aller voir le film au Pathé Wepler à Paris qui est la seule salle équippée en Atmos en France pour l'instant. Pas encore de salle Atmos en Suisse mais on peut voir le film dans un classique 7.1 à Lausanne et en retirer une expérience très forte aussi tant le film dépasse ces questions techniques. |
2,5: seule la virtuosité technique et la splendeur de ce survival hallucinant rivalisent avec la sottise abyssale et le conservatisme accablant du propos qu'il développe. Comment mettre autant de moyens technologiques et de créativité au service d'un discours aussi médiéval?!? J'ai d'ores et déjà entamé la récolte des articles de presse sur le film car il y a des perles, notamment parmi celles et ceux qui louent sa dimension résolument féministe et l'autonomie du personnage... Si vous en croisez, n'hésitez pas à me les garder au chaud. Enfin, côté effets spéciaux, l'omniprésence de Bullock est déjà à la limite du soutenable, mais l'acquisition de son nouveau visage SF (très angulaire, taillé à la serpe façon Stallone pour ses blockbusters de SF des 90's) n'est décidément pas un grand apport à son spectre expressif qui oscille toujours entre deux configurations faciales: pétrifié/bouleversé. |
Tout à la fois impressionnant, et désastreux. Le mélange film catastrophe (c'est tout de même le fonds majeur de cet objet) et film contemplatif-introspectif est à mon sens bancal. Restent des séquences fascinantes, parfois par leur incongruité, qui permettent de passer outre le vide cosmique du propos (on dirait du Fincher - remercié au générique de fin - en plus réussi). |
Pour finir vu aux Galeries, sans Athmos mais avec joli ghost latéral du au filtre polariseur et de jolies ombres de spots sur le haut de l'écran dont on se moquerait si ça ne générait pas un petit reflet à mi-hauteur dans l'image... Anyway... plusieurs séquences à couper le souffle et le verni de vraisemblabilité est encore pas mal quand on pense à quel point les péripéties sont rocambolesques. Pas très convaincu non plus par la dimension psychologique qui semble plus artificielle que les images de synthèses pourtant omniprésentes. Il y a un truc marrant quand même, c'est que dans ce contexte spatial, les long plans de Cuaron font moins 'morceaux de bravoure' que dans un Children of Men. D'une certaine façon, ce mode de filmage semble 'naturel' pour le sujet, la caméra flottant comme les acteurs dans un ballet où les notions de haut et de bas n'ont plus cours. Rétrospectivement, c'en est peut-être que plus impressionnant. |