Film: Tel père, tel fils - Soshite chichi ni naru

Frederico () a dit:
Un brin de politique des auteurs (même si Kore-eda y résiste), l'envie de mettre enfin un quatre étoiles pour un film éligible (Don Jon et le Loup de Wall Street étant les derniers espoirs) et quand même un film assez étonnant dans sa puissance sémantique.

En effet, cette histoire d'enfant interverti à la naissance et majoritairement focalisée sur un des deux pères qui n'a de cesse de confronter son rapport à ses deux fils à sa propre relation avec son père, ce qui s'avère beaucoup plus riche et complexe qu'on pourrait le penser au premier abord. Le film aborde également les situations propres des autres parents et, un peu par la bandes, des enfants (ils sont longtemps laissés dans l'ignorance).

Le film est un peu plus faible quand il s'attarde sur des choses finalement peu intéressantes (le procès contre l'hôpital qui essaie de répondre à la question: 'Comment est-ce que ça a pu arriver?' - ce dont le spectateur se fout, même si in fine ça permet d'introduire un autre personnage et une autre famille) et il est un poil manichéen dans l'opposition des deux cellules familiales... encore que! C'est pas tellement qu'il y a un bon modèle et un mauvais modèle, mais plutôt que le personnage principal cherche encore comment devenir père (le titre original se traduit d'ailleurs plus ou moins en: "Puis, devenir père".)


Robert () a dit:
D'accord avec Fred mais j'ai parfois été interloqué par le film tant il me semble que la question du lien du sang serait considérée différemment chez nous.

Merci pour la traduction plus littérale du titre qui change la dynamique du film.

Un bon film mais pas tout à fait du même niveau que Nobody Knows ou Tokyo Sonata (pour citer les 2 films japonais de ces dernières années qui me sont restés)