Le dernier Woody en mode italien. Le film est en fait un collage de quatre sketchs, qui au lieu de se suivre, selon une certaine tradition italienne me semble-t-il (Les monstres), se mêlent. Le problème du film c'est deux des sketchs sont faibles, un est rigolo par son absurdité et le dernier est suffisamment bien pour qu'on regrette que ça soit un sketch et non un film en soi. 1) Un couple de provinciaux coincés se séparent accidentellement à Rome. Lui se retrouve avec une call-girl, elle avec une star de cinéma. ZZZZZZZZZZZzzzzzzzzzzZZZZZZZ. 2) Un quidam moyen devient une star sans aucune raison. Fable légère et satirique qui ne va absolument nul part. 3) Une touriste américaine trouve l'amour à Rome. Ses parents viennent et rencontre les parents du fiancé. Outre la présence de Woody himself dans le rôle du père américain (sympa, sans plus) et la craquante Alison Pill (ici sous-exploitée, mais merveilleuse dans The Newsroom, la nouvelle série de Sorkin sur HBO), c'est l'incogruité d'un récit poussé jusqu'à sa logique extrême qui est véritablement drôle et spectaculaire. 4) Un architecte américain de passage à Rome où il a habité du temps de sa jeunesse, tombe sur un alter-ego dans lequel il se reconnaît. Et de là on glisse sur une fantaisie romantique sur la mémoire, les choix et les regrets. Le dispositif narratif est aussi original qu'élégant et le cast est superbe (Alec Baldwin en architecte, Jesse Eisenberg en étudiant, Greta Gerwig - étoile dépressive de la comédie indie - en copine de l'étudiant et Ellen Page en grain de sable au charme irrésistible). |
assez faible dans l'ensemble et pas au niveau de son modèle de la comédie à sketchs à l'Italienne (films qui étaient déjà rarement des chef d’œuvres...) gageons que la cuvée Woodie 2013 sera de meilleure qualité |