La classe des productions Ghibli. A la manière de "Kiki la petite sorcière", peut-être un peu plus orienté "enfants" que d'autres films du studio. Et peut-être moins original que d'autres scénarios — on pense à des trucs comme "Les voyages de Gulliver", et autres histoires jouant sur les différences de perception dues à de gigantesques différences de proportions. Mais c'est très bien fait, avec un souci très juste de rendre ces perceptions — notamment celles d'Arrietty — à travers des cadrages ou l'usage amplifié du son. Et quelque chose de fascinant dans ce mélange de nostalgie et de confiance dans l'avenir, qu'on retrouve souvent dans les scénarios estampillés Ghibli. |
C'est effectivement très beau (toujours ces ciels d'étés, typiques de l'animation japonaise, l'omniprésence de la nature, la foultitude de détails dans les décors gouachés) avec un usage parcimonieux et élégant de l'ordinateur (travelling dans les escaliers). Le travail sur le son et les échelles est effectivement notable (le pinacle étant la scène du mouchoir) mais il s'estompe un peu alors que le récit pousse à plus d'interaction entre les personnages. Ma réserve c'est que toute cette maestria technique et artistique et au service d'un récit un poil ennuyeux avec un antagoniste extraordinairement artificiel et qui, finalement, ne raconte pas grand chose. |