) a dit:| Tom Hardy s'est associé à Steven "Peaky Blinders" Knight et à Chips Hardy, son père romancier et scénariste, pour créer cette série en huit épisodes sur un aventurier anglais qui revient à Londres alors que tous le croient mort pour se mettre au milieu des rivalités entre la couronne (ou plus exactement le régent, l'action se déroulant au début du XIXème siècle durant la période où Georges III n'est plus apte à régner), la compagnie des Indes et les Etats-Unis. Précédé par une réputation sulfureuse, hanté par un passé trouble, autant pour ses aventures africaines que pour ses origines familiale, le personnage de Tom Hardy tisse sa toile, joue les uns contre les autres et alors que les puissants voient d'abord en lui un potentiel pantin, ils réalisent avec frustration puis effroi qu'il est en fait un marionnettiste. La limite du procédé est peut-être que notre anti-héros est véritablement superman. À la frontière de la folie et du surnaturel (un aspect un peu usant et sur lequel un voile de mystère demeure), il semble toujours tout savoir de tout et anticiper les mouvements de toutes les pièces sur un échiquier pourtant bien rempli. Si il y a quelque chose de plaisant à voir en action ce personnage, mi brute épaisse, mi Machiavel, les mécaniques d'un scénario de complot et de négociation, particulièrement au XIXème siècle, devrait se jouer sur l'asymétrie des informations, mais ici apparemment tout le monde a des réseaux d'espions d'une redoutable efficacité! Une réserve esthétique également: on à l'impression que certaines productions en costume ont tellement peur de faire "propret" qu'ils en rejoutent trois couches dans le crade. Apparemment, on ne sait pas faire la lessive durant la Régence! Mais bon, on chipote. Il y a une seconde saison dans les tuyaux depuis 2017, mais elle peine à venir. Dans tous les cas, si le récit venait à se prolonger, il serait d'une toute autre nature, mais pas forcément moins intéressant. En attendant, les huit épisodes forment un arc dramatique complet et satisfaisant. |